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EPILEPSIE
L’épilepsie est un trouble neurologique courant dans lequel l’activité normale des cellules du cerveau est susceptible d’être perturbée. Cette situation peut engendrer des sensations et émotions étranges, de même qu’un changement de comportement. L’épilepsie peut également entraîner des crises épileptiques, des spasmes musculaires et une perte de connaissance.
Dans quelle mesure l’épilepsie est-elle fréquente?
Plus de 50 millions de personnes sont atteintes d’épilepsie, ce qui en fait le trouble neurologique grave le plus courant à travers le monde. L’épilepsie est particulièrement fréquente chez les enfants, les adolescents et les personnes âgées. Au Canada, 300 000 personnes vivent avec l’épilepsie.
Quelles sont les causes de l’épilepsie?
Le fonctionnement du cerveau est le fruit de l’activité de millions de minuscules charges électriques transmises entre les cellules nerveuses du cerveau, vers toutes les parties du corps. L’épilepsie interrompt ce processus normal en provoquant des décharges électriques excessives qui perturbent l’activité des cellules nerveuses (aussi connues sous le nom de neurones). Cette situation peut affecter l’état de conscience, les mouvements ou les sensations d’une personne pendant un court moment.
L’épilepsie peut être classée en trois types principaux :
- Idiopathique : lorsqu’aucune cause n’est apparente, mais qu’il est possible qu’un lien génétique joue un rôle dans le processus.
- Symptomatique : lorsqu’une cause a été trouvée. Parmi ces causes potentielles, mentionnons entre autres une blessure à la tête, des lésions au cerveau à la naissance, un accident vasculaire cérébral, une infection cérébrale et, parfois, une tumeur cérébrale.
- Cryptogénique : lorsque les médecins sont d’avis qu’il y a une cause à l’épilepsie, mais sont incapables de la trouver.
60 % des personnes atteintes d’épilepsie souffrent d’épilepsie idiopathique.
Présentation des crises
Les crises épileptiques peuvent aller d’un bref moment d’inattention ou d’une contraction musculaire à des convulsions graves et prolongées. Leur fréquence peut également varier, de moins d’une crise par année à plusieurs par jour.
Quels sont les différents types de crises?
Les médecins ont décrit plus de 30 types de crises différents. Les symptômes varient selon chaque type, mais peuvent inclure des contractions musculaires, des convulsions, une perte de mémoire, un clignement des paupières, un raidissement ou un relâchement des muscles (susceptible de provoquer une chute), un regard absent et une perte de connaissance.
Les crises peuvent être regroupées en deux catégories :
- Les crises partielles, qui débutent dans une seule partie du cerveau, et ne touchent que cette partie. Les crises partielles sont également appelées « crises focales », puisqu’elles surviennent dans une seule région.
- Les crises généralisées, qui sont le résultat d’activités anormales simultanées dans le cerveau.
Quels sont les différents types de syndromes épileptiques?
Il existe de nombreux types d’épilepsie. Les médecins ont en effet identifié plus de cent syndromes épileptiques différents, caractérisés par des signes et des symptômes précis liés à la région du cerveau dans laquelle la crise trouve son origine. Une classification précise s’avère primordiale, puis qu’elle permet d’orienter le traitement et de déterminer le pronostic.
Comment l’épilepsie est-elle diagnostiquée?
Pour recevoir un diagnostic d’épilepsie, une personne doit avoir subi au moins deux crises non provoquées. L’établissement d’un diagnostic décisif est toutefois complexe, puisqu’il n’existe aucun test individuel permettant de diagnostiquer la maladie. La première étape menant à l’établissement d’un diagnostic d’épilepsie consiste donc à déterminer le type de crise et les facteurs déclencheurs en cause.
Une personne que l’on soupçonne atteinte d’épilepsie pourra être acheminée par son médecin généraliste vers un neurologue, qui se spécialise dans les affections touchant le cerveau et le système nerveux. Les professionnels de la santé utilisent un éventail d’outils et de techniques d’investigation pour en arriver à un diagnostic, dont l’étude détaillée des antécédents d’un patient, les propos des soignants (p. ex. un membre de la famille), l’enregistrement vidéo, l’électroencéphalogramme et la neuro-imagerie.
Comment l’épilepsie est-elle traitée?
Dans la majorité des cas, l’épilepsie est traitée à l’aide d’antiépileptiques. Le but du traitement est l’élimination des crises et la diminution maximale des effets secondaires. Le recours à un traitement unique (monothérapie) s’avère l’approche thérapeutique de prédilection, mais 30 % à 40 % des patients nécessitent un traitement combiné pour contrôler leurs crises (polythérapie). Jusqu’à 30 % des patients ne répondent pas aux traitements actuellement offerts et continuent d’avoir des crises, rappelant ainsi la nécessité de développer de nouveaux antiépileptiques.
Le traitement antiépileptique devrait être adapté aux besoins du patient. Le choix du médicament à prescrire et de la posologie à administrer dépend de nombreux facteurs, dont le type de crises subies et leur fréquence, le mode de vie et l’âge du patient et, pour les femmes en âge de procréer, la probabilité d’une grossesse. Les personnes atteintes d’épilepsie devraient suivre les conseils de leur médecin et lui faire part de leurs préoccupations en ce qui a trait à leurs médicaments.
Comment l’épilepsie affecte-t-elle la vie quotidienne?
L’épilepsie peut entraîner de graves conséquences physiques, psychologiques et sociales; son impact sur la qualité de vie d’une personne peut être plus important que celui observé dans d’autres maladies chroniques. On croit généralement que certains facteurs, comme le caractère imprévisible des crises et les préjugés associés à l’épilepsie, contribuent à cette situation.
Les personnes atteintes d’épilepsie sont susceptibles de connaître des problèmes émotionnels et comportementaux, et sont plus à risque d’avoir une faible estime d’elles-mêmes, de souffrir de dépression et de songer au suicide. Plusieurs d’entre elles redoutent de ne pas savoir quand surviendra leur prochaine crise.
L’épilepsie peut également compromettre l’éducation, les occasions d’emploi et l’indépendance d’un individu, notamment sa capacité à conduire et à détenir un permis de conduire.
Quels sont les risques associés à l’épilepsie?
L’épilepsie entraîne un risque de mortalité de 2 à 3 fois supérieur à celui observé au sein de la population générale. Cette situation s’explique par les affections sous-jacentes qui causent l’épilepsie et les effets associés à des crises récurrentes.
Les dangers physiques constituent pour leur part une source de préoccupation particulière, en raison de la nature imprévisible des crises. Une étude a ainsi démontré que parmi des patients ayant eu au moins une crise au cours de l’année précédente, 24 % avaient subi au moins une blessure à la tête, 16 %, une brûlure ou une échaudure, 10 %, une blessure dentaire et 6 %, une fracture.
Veuillez visiter le site Web de l’Alliance canadienne de l’épilepsie pour de plus amples renseignements sur l’épilepsie.